Que la guerre est jolie - Christian ROUX

Editions Rivages 
Parution : 7 février 2018
301 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Une ville moyenne, située à une heure de Paris. Un passé ouvrier, comme en témoignent les bâtiments de l’usine, aujourd’hui désaffectée, et la « cité jardin » où logeaient les salariés. Aujourd’hui le maire a de grandes ambitions pour sa ville : réhabiliter le quartier et transformer les maisons ouvrières en un ensemble résidentiel haut de gamme. Or les habitants ne l’entendent pas de cette oreille. 

À commencer par Élise, qui attend un enfant et n’a aucune intention de déménager. Quant aux artistes qui ont investi l’usine, ils veulent la transformer en lieu de création. Comme si le maire et les promoteurs allaient se laisser arrêter par une poignée d’opposants ! 

Il suffit de les faire déguerpir, et là, tous les moyens sont bons, légaux ou non.
Cependant, des grains de sable vont se glisser un peu partout et tout enrayer… Comme en temps de guerre, les dégâts collatéraux seront ravageurs.


Ce que j'en ai pensé :

Roman noir, social, rude..! 
 
Et pourtant, à la première page, j'aurais presque pu refuser d'en lire une de plus : il y a des rats, trempés dans l'essence, torches vivantes  et ça, je n'aime pas ("Ma bonne dame, va falloir soigner votre phobie !!")...
Sauf qu'ensuite, c'est rock'n'roll ! et c'est  addictif ! 

Il m'aura fallu moins de trois heures pour aimer ce polar, ses personnages, la narration autour d'une ancienne usine squattée, les manigances des puissants pour "neutraliser" le lieu, le rendre à l'urbanisation et au capitalisme, la contre-offensive de ceux qui l'occupent et lui trouvent une âme.

C'est drôlement bien foutu, drôlement bien écrit, tellement réel que c'est dérangeant ! 
Et puis il y a Elise, enceinte, qui jamais ne renonce à dénoncer, et Squad le rappeur-DJ,  et surtout Khaled, l'ex-photographe de guerre, qui sirote dès le matin tout alcool qui pourrait lui faire oublier ce qu'il a vu dans les pays en guerre.

C'est fort et c'est bon, j'adore !

(NB :par contre, "un toit de taules" page 301, je n'aime pas...
-taule : prison
-tôle : feuille de métal obtenue en laminage, destinée à couvrir les toits)

3 commentaires:

  1. Il ne l'aurait pas vraiment attirée celui là, a voir !

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  2. contente de lire ton avis enthousiaste, il est dans ma PAL :)

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