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Bilan de Mai 2020

Bien, bien...

Je suis bien embêtée : l'envie de rédiger des billets de lecture ne revient pas. Ça se complique.

Mais, notez que je fais l'effort (sic), avec presque 10 jours de retard, de venir poser un bilan mensuel.



Douze livres, romans et essais, aucun polar ce mois-ci !

Il y a eu du très bon, du pas mal mais aussi une déception.


J'ai adoré :


* Tant qu'il y aura des cèdres, Pierre JARAWAN, Editions Héloïse d'Ormesson

Un excellent roman que je recommande (et que je relirai !).


J'ai beaucoup aimé :


* Nouvel an, Juli ZEH, Editions Actes Sud

Parce que Lanzarote et un secret de famille.


* Dehors, la tempête, Clémentine MELOIS, Grasset

Un essai sur la littérature, le langage, les mots, toujours un peu décalé !


* Loin, Alexis MICHALIK, Editions Albin Michel

Même si la première partie m'a un peu agacée !


* Giono, furioso, Emmanuelle LAMBERT, Editions Stock

Un point de vue intéressant et quelques "mythes" revus sur cet auteur...


* De la forêt, Bibhouti Bhoushan BANERJI, Editions Zulma

Une ré-édition d'un roman indien qui offre un beau regard sur l'écologie.


* Un automne de Flaubert, Alexandre POSTEL, Editions Gallimard

Savoureux, instantané instructif !


* Que sont nos amis devenus ? Antoine SENANQUE, Grasset

Lecture sympa, personnage attachant.


J'ai moins aimé :


* Hugo Pratt, trait pour trait, Thierry THOMAS, Editions Grasset

Ça manquait de peps, selon moi...


* Comme des frères, Claudine DESMARTEAU, Editions Iconoclaste

La fin m'a paru manquer de saveur !


* Petit traité de philosophie naturelle, Kathleen DEAN MOORE, Editions Gallmeister

Quelques "nouvelles" m'ont plu, mais je me suis lassée...


La déception :


* Les méduses, Frédérique CLEMENÇON, Editions Flammarion

Je suis passée à côté de ce roman, sans m'en expliquer la raison.


***

Et de votre côté, ça a donné quoi ?


Torrentius - Colin THIBERT

Editions Héloïse d'Ormesson
Parution : 22 août 2019
160 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

Sous le nom de Torrentius, Johannes van der Beeck, peint les plus extraordinaires natures mortes de son temps et grave sous le manteau des scènes pornographiques qui se monnayent à prix d'or.
Dans l'austère Haarlem du XVIIe, ce provocateur flamboyant, noceur invétéré et fornicateur insatiable fascine autant qu'il dérange. Certains donneraient cher pour le neutraliser. Un bailli zélé mène l'offensive et le traduit en justice. Sous la menace de la torture, le blasphémateur acceptera-t-il de se renier ?

Aussi précis et raffiné que les toiles de ce génie oublié de la peinture flamande, Torrentius est le roman du destin manqué d'un avant-gardiste. Recomposant le tableau de cette existence aussi passionnante que tragique, la plume élégante et savoureusement anachronique de Colin Thibert nous invite à côtoyer cet hédoniste libertaire.

Ce que j'en ai pensé :

Court roman mais grand moment de plaisir ! A peine 160 pages pour faire la connaissance de ce peintre hollandais peu connu, et découvrir ses mœurs pour le moins étonnantes !

Le lecteur ne percera pas le secret de ces lumineuses natures mortes, pourra ne voir que les goûts dispendieux d'un homme qui vit de bonne chair en ces Pays-Bas si pudibonds, prodigue en dépenses somptuaires mais au pinceau fainéant, hâbleur, conteur, trousse-jupons et facteur de gravures licencieuses.

Ledit lecteur pourrait passer à travers l'image d'un homme, certes jouisseur, mais érudit, cultivé, doué, habile en paroles autant que de son art pictural, d'une aventure peu commune qui offre un instantané de la Hollande du XVIIème siècle, et ça serait dommage !

Un beau roman, truculent, gai, mais surtout érudit et fort bien écrit !

Une famille très française - Maëlle GUILLAUD

Editions Héloïse d'Ormesson
Parution : 12 avril 2018
208 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Charlotte a toujours été fière de ses parents, mais lorsqu’elle rencontre ceux de Jane, leur élégance et leur réussite l’éblouissent. La silhouette élancée et la blondeur vaporeuse de sa meilleure amie tranchent à côté de ses rondeurs généreuses et de ses boucles brunes. Peu à peu, Charlotte se met à avoir honte de l’exubérance de sa mère, de l’humour de son père, de ses origines… Et si le raffinement des Duchesnais n’était qu’un trompe-l’œil, et cette famille moins parfaite qu’elle n’y paraît ?
Avec justesse et subtilité, Maëlle Guillaud soulève l’épineuse question de l’identité à travers les yeux d’une adolescente face à ses contradictions.
Une famille très française est un roman d’apprentissage qui loue la richesse d’être soi, tout simplement, avec son histoire et ses singularités.

Ce que j'en ai pensé :

Elle a une jolie plume, Maëlle Guillaud ! Et elle restitue finement les atermoiements de l'adolescence, quand on se cherche un modèle, et si possible en dehors de sa propre famille ! 

C'est ainsi qu'est Charlotte, dont la grand-mère maternelle est juive séfarade et marocaine, et le père toubib catholique, qui lorgne sur cette famille bourgeoise, très franco-française, "bien comme il faut".

Une famille parfaite en apparence mais qui cache des secrets.

Un roman agréable qui explore les questions d'identité et d'héritage (à quelle famille appartient-on ? Peut-on vraiment s'éloigner de ses racines, les renier ?), de la construction de soi et de sa propre projection dans la société (à quel groupe souhaite-t-on ressembler, s'assimiler ?).

Un roman d'apprentissage en quelque sorte, qui raconte la relation de Charlotte avec les siens et avec le monde qui l'entoure, qui joue aussi des ambiguïtés, des ambivalences.

Mais...un roman qui m'a semblé un peu brouillon, malgré tout ! J'ai pourtant beaucoup aimé la relation de Charlotte avec sa grand-mère, j'ai aimé le style et la façon qu'a eu l'auteur d'explorer les sentiments de cette jeune fille.
Il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour être vraiment conquise ! Dommage.

Légende d'un dormeur éveillé - Gaëlle NOHANT

Editions Héloïse d'Ormesson
Parution : 17 août 2017
600 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

En romancière funambule, Gaëlle Nohant a relevé le défi lancé par Queneau : " Il n'y aura pas de connaissance véritable de Desnos tant qu'on n'en aura pas établi la légende. " Fabuleuse investigation littéraire, Légende d'un dormeur éveillé traverse le XXème siècle, vivante et tumultueuse, sur les traces d'un héros dont on ne peut que tomber amoureux.
C'est par la fiction qu Gaëlle Nohant choisit d'explorer la vie aussi héroïque qu'engagée de Robert Desnos. Au plus proche de l'artiste, elle épouse ses pas, des Halles à Montparnasse, non sans quelques détours par Cuba ou Belle-Île ; visite son atelier de la rue Blomet ; écoute sa " Clef des Songes " ; suit les séances animées du Café Cyrano en compagnie d'Antonin Artaud, de Prévert et d'Aragon ; danse des nuits entières aux côtés de Kiki et de Man Ray.
Pour ce voyage avec Desnos, elle puise dans son œuvre, sonde les âmes en medium et, comme lui, " parle surréaliste ". S'identifiant à Youki, le grand amour de Robert, elle l'accompagne jusqu'au bout de la route, au camp de Terezín, en juin 1945.



Ce que j'en ai pensé :

 Un roman qui prend des allures de biographie, 600 pages pour conter le destin hors norme d'un poète français, ses fabuleuses rencontres avec quelques grands noms qui ont éclairé le XXème siècle (Foujita, André Breton, Jacques Prévert, Aragon), ses amours (d'Yvonne qui se meurt à Youki qu'il a ravie à Foujita), ses convictions, son engagement dans la Résistance jusqu'à sa déportation et sa mort.

Une épopée foisonnante, dense (souvent trop...j'avoue avoir lu certains paragraphes en diagonale et avoir éludé presque toutes les citations, en caractères gras dans le texte) servie par une qualité d'écriture qui m'a épatée : Gaëlle Nohant, en plus de restituer à merveille la folie parisienne de l'entre-deux-guerres, exprime toute la palette des sentiments dans une narration impeccablement maîtrisée, très poétique, dont l'intensité s'accroît dans la dernière partie où elle a eu la bonne idée de donner la parole à Youki.

Petit bémol, la difficulté à entrer dans le roman : les premières pages sont un peu laborieuses et difficiles à digérer et le roman souffre sans doute de sa trop grande richesse...J'ai même parfois eu l'impression qu'il aurait pu entrer dans la catégorie « document » tant les recherches de Gaëlle Nohant sont précises sur la biographie du poète. C'est ce qui m'empêche de le noter plus « généreusement »...

Wanderer - Sarah LEON

Editions Héloïse d'Ormesson
Parution 3 mars 2016
171 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
Hermin s'est isolé au Pommier Chenin pour composer un Hommage à Schubert. Sa studieuse quiétude prend fin un soir avec le retour inopiné de Lenny, son protégé, disparu sans la moindre explication dix ans plus tôt. Pianiste de génie, le jeune homme, amaigri et tourmenté, lui annonce qu'il a définitivement renoncé à la musique. Dès lors, deux récits se répondent, celui de ces retrouvailles, maladroites, où planent les secrets d'un départ auréolé de mystères, et en écho, celui de leur rencontre, de leur amitié et de leur osmose musicale, jusqu'à l'inévitable rupture. On devine le trouble de Lenny, incapable de trouver sa place et encore encombré du souvenir d'Iris, dont son professeur était alors épris. Hermin est quant à lui partagé entre la colère, suscitée par l'attitude de son ami, et un sentiment d'attachement au-delà de toute raison.

Porté par une mélodie schubertienne et de subtiles références poétiques et musicales, Wanderer (Le Promeneur) est un roman d'amour d'une délicatesse rare. On découvre deux hommes, dont les talents complémentaires, la composition et l'interprétation, se sont heurtés à une passion tue et occultée. La narration en flashback rythme cet adagio, limpide et crépusculaire. On se croirait à l'opéra à Pleyel un soir d'hiver.

Née en 1995, Sarah Léon est élève à l’École normale supérieure de Paris où elle étudie les lettres et la musicologie. Elle est lauréate du Prix Clara en 2012 avec sa nouvelle « Mon Alban ». 

Ce que j'en ai pensé :

Solitude et musique
Hermin a choisi de se retirer du monde. Compositeur, il a enseigné la musique à Lenny, devenu un pianiste talentueux qui, un beau jour disparaît de la vie de son mentor.
Son retour dans cette campagne bourbonnaise, dix ans plus tard, place les deux hommes au cœur d'un huis-clos où le silence et les non-dits alternent avec la colère et le ressentiment. 
 
Une sonate en clair-obscur
La musique de Schubert berce ce roman très érudit qui imbrique le récit des retrouvailles, des flash-back et des passages d'un hommage que prépare Hermin sur le compositeur allemand. On s'y perd parfois…
L'ambiance, en clair-obscur, dans cette maison à demi-délabrée, alors que la tempête et la neige isolent les protagonistes, accentue encore les tensions et les passions, exacerbe les sentiments. Il est vite question de souffrance et de noirceur, le roman prenant rapidement un tour mélodramatique.
L'auteur nous emmène dans un univers très musical (les références sont nombreuses, chaque titre de chapitre renvoyant à une composition de Schubert)) mais aussi très germanophile : au-delà d'une narration très travaillée et délicate, au-delà de la dimension poétique, c'est finalement ce qui m'a gênée.




Ma critique sur l'Express est ici !

Mousseline la sérieuse - Sylvie YVERT

éd Héloïse d'Ormesson - parution janvier 2016 - 336 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
Venise, 1850. La duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, entreprend, au couchant de sa vie, de raconter la singulière histoire qui est la sienne.
Née en 1778, la jeune princesse mène une enfance heureuse au château de Versailles. Mais le 14 juillet 1789, son univers bascule dans les ténèbres de la nuit révolutionnaire. Commence alors pour Marie-Thérèse Charlotte de France un parcours tragique. Son père, sa mère, sa tante sont décapités ; son dernier frère, Louis XVII, meurt peu après. Unique survivante du Temple, son avenir sera ponctué de deuils, d’exils et de trop éphémères bonheurs.
D’une plume délicate et poignante, Sylvie Yvert se glisse dans les pas de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Une plongée dans cette histoire de France que nous croyons connaître.

Née à Paris, Sylvie Yvert a été chargée de mission au Quai d’Orsay puis au ministère de l’Intérieur avant de se consacrer à la photographie. En 2008, elle publie Ceci n’est pas de la littérature, recueil de critiques littéraires, aux éditions du Rocher. 

Ce que j'en ai pensé:

Survivre à l'horreur :
Marie-Thérèse Charlotte de France, fille aînée de Louis XVI et de la détestée Marie-Antoinette, est emprisonnée dans la prison du Temple et survivra à ses parents, décapités sur jugement du tribunal révolutionnaire, et à son petit-frère, le dauphin Louis XVII, mort de maladie à dix ans.
Le roman calque sa trame sur le récit de Madame Royale, survivante de la Révolution et de la Terreur et propose sa version des évènements qui ont bouleversé l'histoire de France et introduit la République.
Au-delà des scènes d'horreur et de cruauté, Sylvie Yvert révèle ce qu'aurait pu être la personnalité et l'avenir de l'héritière du trône de France si la loi salique n'avait trouvé à s'appliquer.  

Exil et résilience :
Un destin hors du commun, marqué par l'exil, servi par une narration sobre et élégante, dont les accents ont ceux de la sincérité. Mousseline la sérieuse dévoile la personnalité d'une femme blessée à l'incroyable faculté de résilience et de pardon (les vertus chrétiennes enseignées dès le plus jeune âge, le non-désir de vengeance n'empêchent pourtant pas une certaine forme de rancune), la combativité forcent le respect. Si l'histoire n'a retenu qu'une froideur apparente l'auteur nous dévoile ici une sensibilité et une pudeur de sentiments, exacerbés par le goût de la solitude, qui donnent à l'héroïne un visage plus doux que celui qu'on imaginait.

Au final, Mousseline la sérieuse est un roman délicat, bien qu'il relate une vie tragique, et ressemble souvent à une biographie tant il est érudit et bien documenté, même s'il accuse quelques longueurs. 

Mon article sur le site de l'Express est ici !

La saison des mangues - Cécile HUGUENIN

éd Héloïse d'Ormesson - 173 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Trois femmes, trois générations, trois pays, trois destins.
Inde coloniale. Radhika est mariée par son père à un Major anglais, qui se révèle odieux. La naissance de leur fille, Anita, ne fait qu'exacerber sa tyrannie.
Angleterre. Élevée dans la stricte tradition britannique, la petite fille s'épanouit néanmoins dans le cocon qu'elle et sa mère se sont construit. Après la décolonisation, Radhika, opprimée par son mari et nostalgique de son Inde natale, l’empoisonne et repart avec sa fille au pays. Dans l'avion, elles rencontrent François, un français passionné par l'Inde. Anita tombe immédiatement amoureuse de cet homme qu'elle épousera. De leur union naît Mira, au doux visage couleur de mangue.
En France, Mira, "la quarteronne", grandit écartelée entre toutes ses cultures et se sent étrangère dans son propre pays. C'est en Afrique qu'elle parvient enfin à trouver sa place. Elle aidera Laurent, jeune français en mission humanitaire, à combattre les préjugés, et à accepter l'autre. Mais le chemin est sinueux et l'apprentissage dangereux. Personne n'en sortira indemne...
"La Saison des mangues" est un voyage à travers les cultures, un hymne à la tolérance et au partage. Avec sa plume sensible et juste, Cécile Huguenin nous entraîne dans un univers magique où la vie n’est pas exempte de douleurs, mais sonne avant tout comme un espoir.

Ce que j'en ai pensé :
Choc des cultures ou universalité de l'amour ? Les deux se chevauchent dans ce beau roman qui mêle subtilement l'Angleterre à l'Inde, la France à l'Afrique. Une histoire de rencontres, de découvertes où les femmes sont le lien entre tous et où mes hommes semblent tous un peu marqués par la folie (du major anglais frustré et possessif  à François qui se décharne en hôpital psy marqué pour toujours par l'Inde). Tous sont de drôles de personnages sans cesse tiraillés par leurs émotions, bouleversés par leurs origines, comme en lutte : Mira qui devient "Marie-sans-e", Anita mi-anglaise mi-indienne qui a été élevée tour à tour entre les deux cultures et qui prépare des oeufs au bacon et au curcuma. Il y a les mangues bien sûr, d'un continent à l'autre, et il y a aussi ces bonnets tricotés qui tiennent chaud, cachent les dégâts du cancer, servent de "totem" symbolique.
Un premier roman très agréable à lire, à la connotation poétique et gourmande, rempli de couleurs et de saveurs, plein d'espoir, où les superstitions ne sont jamais loin. Ça se lit d'une traite et c'est un plaisir !

Tout ce que je suis - Anna FUNDER



Longtemps après la Seconde Guerre Mondiale, en Australie, Ruth se souvient de son combat contre les nazis en compagnie de jeunes intellectuels allemands, tous amis. Elle raconte l'arrivée de Hitler au pouvoir, les assassinats politiques, l'oppression, puis la fuite vers l'Angleterre pour se protéger et continuer la lutte contre le fascisme. Elle évoque Dora Fabian, sa cousine, résistante engagée prête à mourir pour ses convictions.
Une deuxième voix lui répond, chapitre après chapitre. C'est celle de Ernst Töller, écrivain, qui, depuis son hôtel sur Central Park, dicte ses mémoires à Clara sa secrétaire. Lui aussi a connu Dora Fabian, il l'aimait, passionnément.
Les voix de Ruth et Ernst se croisent, c'est à elle qu'il a choisi d'envoyer son manuscrit.
Le roman d'Anna Funder ne m'a pas transportée, mon impression est mitigée, comme si je n'avais pu digérer l'histoire, l'accepter. J'ai eu du mal à suivre le fil des récits entrecroisés, de la chronologie bouleversée. J'ai même trouvé quelques longueurs à ce texte, cru l'abandonner, renoncer à ma lecture tant la narration me paraissait parfois lente. Cependant, le style est juste, les mots ciselés, choisis avec soin et donnent encore plus de profondeur à cette période de l'histoire parfois négligée. Les personnages sont attachants, sans doute parce que le roman est une histoire vraie, sans doute parce que les crimes relatés et l'injustice nous touchent, même 70 ans après la guerre.

J'ai été sévère sur la note, seulement 12/20.