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Ce qui désirait arriver - Leonardo PADURA

Editions Métailié 
Parution : 6 mai 2016
Titre original : Aquello estaba deseando ocurrir
Traduction : Elena Zayas
240 pages 

Ce qu'en dit l'éditeur :
En quelques mots, on y est. Cuba, La Havane, comme un regret sans fond, comme la musique d’un vieux boléro. Un doigt de rhum Carta Blanca (quand il en reste), soleil de plomb, solitude. Magie des décors qui n’ont pas besoin de description, ou si peu.
Les héros de Padura sont des tendres ; ils se heurtent à la société, au destin, au temps qui passe ; à ce désir qu’ont les choses, souvent, d’arriver contre notre gré, sans nous consulter. Ainsi, les toits qui s’effondrent, les pénuries de rhum, le départ intempestif d’êtres aimés.
On trouve de tout dans ce recueil de nouvelles, amours bêtement gâchées, soldat en fin de mission à Luanda, archange noir, nuits torrides, jeunes gens désœuvrés, fonctionnaires désabusés, souvenirs cuisants…
On trouve surtout le sel des romans de Leonardo Padura, sa marque de fabrique : l’humanité qui irradie à chaque ligne, la nostalgie des vies qu’on ne vit pas, et l’art suprême de nous plonger dans une île qu’on emporte toujours avec soi.


Paris 12ème - Rencontre avec Leonardo Padura et son traducteur, René Solis,
 le 13 mai 2016 et séance de dédicaces !


Ce que j'en ai pensé : 
Ne cherchez pas Mario Conde ! Il n'est pas l'un des héros de ce recueil de nouvelles ! Pourtant, on retrouve l'ambiance cubaine, le rhum et le boléro (Violetta la chanteuse de Les brumes du passé passe par là), la presque résignation et le désenchantement de la jeunesse, les espoirs déçus et quelques piques sur le régime (les campagnes forcées de cueillette de la canne à sucre).
Si le ton reste poétique, le verbe se fait parfois plus cru avec quelques nouvelles bien plus sensuelles que celles auxquelles l'auteur nous avait habitués. La femme d'ailleurs est au cœur de la plupart des ses courtes histoires écrites dans les années 1990 ; elle n'est plus seulement la femme-mère (à l'instar de Josefina qui nourrit la bande de copains dans les autres romans) ni un pur fantasme, elle devient une actrice réelle avec ses failles, ses échecs et aussi dans d'infimes victoires. 
 A l'image de la splendide couverture !

A l'occasion de cette toute nouvelle parution en France (en simultané avec la réédition de la série des Quatre saisons chez Métailié Suites), Leonardo Padura, avant de partir à Saint-Malo pour le Festival Etonnants Voyageurs, était de passage à Paris avec son épouse et j'ai eu l'immense plaisir de le rencontrer dans un café du 12ème arrondissement : le privilège d'un presque tête-à-tête et d'une discussion passionnante sur Cuba et sur la littérature, organisé par les éditions Métailié et Points que je remercie pour ce moment magique.  Merci !! 


Adios Hemingway - Leonardo PADURA

éd Métailié - 11 février 2005 - 156 pages
Titre original : Adios Hemingway
Traduction : René Solis


Ce qu'en dit l'éditeur :
Mario Conde a quitté la police cubaine pour se consacrer à l'écriture et au commerce des livres anciens, secteur très florissant dans La Havane dont la décadence se poursuit inexorablement. Au cours de travaux dans le jardin de la maison-musée d'Ernest Hemingway, un cadavre a été déterré. On fait appel au Conde. Dans l'ancien enclos des combats de coqs, le cadavre portait un insigne du FBI, dans la boîte sur la dernière étagère du placard des traces du passage d'Ava Gardner, dans la mémoire des vieux une mitraillette Thompson...
Ce n'est pas facile d'enquêter sur un romancier de la taille de Papa quand on entretient avec son image et ses oeuvres des rapports ambigus d'admiration-haine, mais Mario va retrouver des amis de son grand-père qui lui raconteront ce monstre sacré, malade, généreux, odieux, paranoïaque, inoubliable. Il ira jusqu'au bout de l'enquête, au risque de mettre à mal les idées reçues.
Leonardo PADURA est né à La Havane en 1955. 
Diplômé de littérature hispano-américaine, 
il est romancier, essayiste, journaliste et 
auteur de scénarios pour le cinéma.
 Ce que j'en ai pensé :
L'ex-flic aux velléités d'écrivain, Mario Conde revient dans une enquête autour d'Ernest Hemingway qu'il a croisé un jour au retour de pêche. Cet écrivain américain, et cubain d'adoption, passionné d'armes, de corridas et de combats de coq, peut-il être l'assassin de cet agent du FBI enterré dans sa propriété transformée en musée ?
L'homme, élevé au rang de dieu de la littérature américaine, que Conde admire et déteste tout à la fois, est un personnage tout en exagérations, capable du meilleur comme du pire.
La narration (d'une seule traite, sans aucun chapitre) alterne les points de vue : l'histoire selon Hemingway, selon Conde (et selon Conde qui se prend un peu pour Hemingway !). L'absence de césure permet au texte de gagner en fluidité, de s'immiscer au cœur de la vie de l'écrivain dans ce qu'elle avait de proche avec celle des cubains. 
Beaucoup de rhum et d'amitié dans ce roman, quelques coqs et une culotte noire en dentelle bien convoitée, la solitude et l'amour, la vieillesse et l'écriture.
Un roman, pas tout à fait policier, qui se lit avec grand plaisir ! 

Les brumes du passé - Leonardo PADURA

éd Métailié - mai 2015 - 352 pages
Titre original : La neblina del ayer
Traduit par : Elena Zayas

Ce qu'en dit l'éditeur :
 Mario Conde a quitté la police. Il gagne sa vie en achetant et en vendant des livres anciens puisque beaucoup de Cubains sont contraints de vendre leurs bibliothèques pour pouvoir manger. Ce jour d’été 2003, en entrant dans cette extraordinaire bibliothèque oubliée depuis quarante ans, ce ne sont pas des trésors de bibliophilie ou des perspectives financières alléchantes pour lui et ses amis de toujours qu’il va découvrir mais une mystérieuse voix de femme qui l’envoûtera par-delà les années et l’amènera à découvrir les bas-fonds actuels de La Havane ainsi que le passé cruel que cachent  les livres. Au-delà du roman noir, Leonardo Padura écrit un beau roman mélancolique sur la perte des illusions, l’amour des livres, de la culture, et de la poésie des boléros. On reste marqué par l’atmosphère de ces brumes cubaines.

Leonardo PADURA est né à La Havane en 1955. 
Diplômé de littérature hispano-américaine, 
il est romancier, essayiste, journaliste et 
auteur de scénarios pour le cinéma.
Ce que j'en ai pensé :
Première étape de mon voyage littéraire en Amérique Latine : Cuba et les bas-fonds de La Havane, ses quartiers pauvres ou ceux, plus riches mais tombés dans la décrépitude causée par l'embargo. 
L'intrigue avait tout pour me plaire : un ancien flic désabusé, porté sur la bouteille (de rhum ! cela va sans dire) et recyclé dans le commerce de livres. Un bouquiniste un peu déprimé, une bibliothèque oubliée et qui semble à la fois remplie de promesses et de mystères, une chanteuse de cabaret "suicidée", une bande de copains un peu tordus et l'ombre de Salinger reconverti en moine bouddhiste !
J'ai été conquise, emportée par le style de l'auteur et la nostalgie de la narration, dépaysée par cette île cubaine où la violence flirte avec la douceur de vivre. Je suis en tout cas bien décidée à lire d'autres romans de Leonardo PADURA dont la langue, riche et voluptueuse, invite au voyage.

Les prochains sur ma liste (8)

Avant le grand rush de la prochaine rentrée littéraire d'automne, il est temps de penser aux livres qui me tiendront compagnie cet été ! J'ai fait un petit tour sur mes étagères (et en librairie) pour choisir ceux qui me faisaient envie.
Au programme, un peu de polar de la collection Actes Noirs avec :

Louise PENNY, Défense de tuer, Actes Noirs Babel
Keigo HIGASHINO, La lumière de la nuit, Actes Noirs

Un petit tour au Japon avec :

Hiromi KAWAKAMI, Le temps qui passe le temps qui vient, Philippe Picquier
Yasunari KAWABATA, Les pissenlits, Albin Michel

Retour vers l'Italie :

Niccolo AMMANITI, Et je t'emmène, Robert Laffont Pavillons poche

et parmi les primés récemment quelques romans pas encore lus :

Maylis de KERANGAL, Réparer les vivants, Verticales, prix RTL Lire 2014, prix Orange 2014 (etc !!)
Pierre LEMAITRE, Au-revoir là-haut, Albin Michel, prix Goncourt 2013 (etc..)
Marie N'DIAYE, Trois femmes puissantes, Gallimard NRF, prix Goncourt 2009

En bonus :

Leonardo PADURA, Les brumes du passé, Métailié poche
Fiona McFARLANE, L'invité du soir, Folio 

Début le 1er juillet, billets publiés selon les impératifs de la saison (apéro, plage, balades..) en me réservant la fantaisie de quelques lectures non prgrammées ;o)

Et, à suivre, mes impressions (en toute objectivité !!!) sur les romans offerts par les éditions STOCK pour la rentrée littéraire :

Chritophe BOLTANSKI, La cache
Eric FAYE, Il faut tenter de vivre
Brigitte GIRAUD, Nous serons des héros
Emilie FRECHE, Un homme dangereux
Colombe SCHNECK, Sœurs de miséricorde
Sasa STANISIC, Avant la fête
Tobie NATHAN, Ce pays qui me ressemble