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Bénis soient les enfants et les bêtes - Glendon SWARTHOUT

Editions Gallmeister
Parution : 2 février 2017
Titre original : Bless the beasts and children
Traduction : Gisèle Bernier
176 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

Ils sont six adolescents à s’être rencontrés dans ce camp de vacances en plein cœur de l’Arizona. Leurs riches parents ne savaient pas quoi faire d’eux cet été-là, et ils ont décidé d’endurcir leurs rejetons en les envoyant au grand air comme de “vrais cow-boys”. Au sein du camp, ces enfants deviennent vite inséparables. Cette nuit-là, alors que tout le monde est endormi, ils ont une mission à accomplir, un acte de bravoure qui prouvera au monde entier leur valeur. Et ils iront jusqu’au bout, quel que soit le prix à payer.

Ce que j'en ai pensé :

Le Box Canyon Boys Camp en Arizona st un camp de vacances pour gosses de riches, du genre qui vous transforme de minables morveux en vrais mecs, aguerris en équitation-camping et enfin aptes à la vie en société. Sauf pour les "Pisseux", l'équipe des loosers, ceux qui perdent tous les challenges, sucent leur pouce, font pipi au lit à 14 ans et sont à la limite de la névrose. Des gosses en manque d'affectation pour la plupart et qui vont être traumatisés par une rencontre insolite.

De quoi leur donner assez de courage et d'nconscience pour s'embarquer à bord d'une voiture volée dans un road trip mi-tragique mi-cocasse qui va surtout repousser leurs limites et les faire grandir d'un coup !

J'ai aimé cette histoire de gosses naîfs, leur périple, les caractères des protagonistes et toutes leurs failles d'enfants blessés, et pourtant, ce n'est pas un coup de coeur.

Difficile d'expliquer pourquoi..Peut-être à cause des intermèdes en italique qui cassent le rythme (et bien qu'ils soient indispensables en flashbacks pour comprendre pourquoi ils sont dans ce camp et comment ils en arrivent à se lier dans leur projet fou). Il m'a sans doute manqué un peu de peps dans la narration, une plume plus nerveuse...
Mais c'est un roman plaisant qui a le mérite de poser en creux le rapport des américains à la nature, voire les méthodes éducatives de ce pays (sympa le camp-commando et sa loi du plus fort !!!).

Homesman - Glendon SWARTHOUT

Editions Gallmeister
Parution : 5 mai 2014
288 pages
Titre original : The homesman
Traduction : Laura Derajinski

Ce qu'en dit l'éditeur :

Au cœur des grandes plaines de l'Ouest, au milieu du XIXe siècle, Mary Bee Cuddy est une ancienne institutrice solitaire qui a appris à cultiver sa terre et à toujours laisser sa porte ouverte. Cette année-là, quatre femmes, brisées par l'hiver impitoyable et les conditions de vie extrêmes sur la Frontière, ont perdu la raison. Aux yeux de la communauté des colons, il n'y a qu'une seule solution : il faut rapatrier les démentes vers l'Est, vers leurs familles et leurs terres d'origine. Mary Bee accepte d'effectuer ce voyage de plusieurs semaines à travers le continent américain. Pour la seconder, Briggs, un bon à rien, voleur de concession voué à la pendaison, devra endosser le rôle de protecteur et l'accompagner dans son périple.
Inoubliable portrait d’une femme hors du commun et de son compagnon taciturne, aventure et quête à rebours, Homesman se dévore de la première à la dernière page.



Glendon Swarthout, né en 1918 dans le Michigan et mort en 1992, est un écrivain américain auteur de western et de roman policier. The Homesman, publié en 1988, vaut à Swarthout un second Spur Award, ainsi que le Wrangler Award du meilleur roman de western 1988 de la Western Heritage Association.


Ce que j'en ai pensé :

Quel incroyable roman ! 
Palpitant de bout en bout,  et tout à la fois empreint de sauvagerie et d'amour, Homesman est un hymne à l'humanité dans ce qu'elle a de plus beau, dans ce qu'elle offre comme possibilités de rédemption et de pardon. 

Dans ce roman qui avait été auparavant traduit sous le titre Le chariot des damnées, c'est tout le mythe grandiose de la conquête de l'Ouest qui s'effondre : la Frontière est une enfer, les grandes plaines du Nebraska ne tiennent pas leurs promesses pour ces migrants. 

Sous les carapaces et derrière des âmes fortes, se cachent bien des faiblesses : de ces femmes devenues folles de tant d'épreuves et qu'il faut éloigner de la communauté, à Cuddy l'institutrice qui sous des dehors costauds a besoin d'amour, ou encore ce drôle de gaillard qu'est Briggs, bien meilleur qu'il ne le laisse deviner.
C'est une fabuleuse galerie de personnages qu'offre l'auteur dans ce roman, des hommes et des femmes aux caractères finement brossés, tous en nuances et parfois en contradictions. 

Si on ajoute une narration (et une traduction !) parfaite, sans temps morts, on tient avec Homesman une sacrée pépite et une histoire inoubliable et touchante.

Film réalisé par Tommy Lee Jones en 2014
avec Tommy Lee Jones, Hilary Swank et Meryl Streep
(dans lequel il n'y a que 3 folles à convoyer alors qu'elles sont quatre 
dans le roman...le personnage d'Hedda n'apparait pas)