Editions
Gallmeister - collection Americana
Publication
: 3 mai 2018
Traduction
: Simon Baril
368
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Idaho,
1995. Par une chaude journée d’août, une famille se rend dans une
clairière de montagne pour ramasser du bois. Tandis que Wade, le
père, se charge d’empiler les bûches, Jenny, la mère, élague
les branches qui dépassent. Leurs deux filles, June et May, âgées
de neuf et six ans, se chamaillent et chantonnent pour passer le
temps. C’est alors que se produit un drame inimaginable, qui
détruit la famille à tout jamais. Neuf années plus tard, Wade a
refait sa vie avec Ann au milieu des paysages sauvages et âpres de
l’Idaho. Mais alors que la mémoire de son mari s’estompe, Ann
devient obsédée par le passé de Wade. Déterminée à comprendre
cette famille qu’elle n’a jamais connue, elle s’efforce de
reconstituer ce qui est arrivé à la première épouse de Wade et à
leurs filles.
Ce
que j'en ai pensé :
Etrange
premier roman...qui ressasse le souvenir jusqu'à la lie quand c'est
son absence, ou la façon dont on l'occulte, qui constitue la matière
première du livre.
Ne
pas se souvenir de l'horreur, avoir oublié.
Parce
que ça fait mal, ou parce qu'on perd la boule, comme Wade,
précocement sénile, qui ne sait plus qu'il avait deux filles et
qu'une seule d'entre elles est morte, qui ne sait plus jouer du
piano, qui dérive comme son père et son grand-père dans les limbes
de la mémoire.
Comme
Jenny, l'infanticide, qui fuit dans le silence la vraie raison pour
laquelle sa hachette a tuée sa fille, et qui, bizarrement, ne semble
pas tant se préoccuper de sa vie supposée survivante et disparue
que du sort de sa co-détenue, Elisabeth.
Comme
Ann, la nouvelle compagne de Wade, qui supporte sa violence, ses
errements, et qui reprend à son compte le drame, tente de le
comprendre. Qui aide Jenny, à sa manière (et je n'ai pas compris
quel sentiment de devoir ou de culpabilité se cachaient derrière
ses intentions).
Une
narration presque sèche, abrupte. Comme la piqûre des taons dans
cette forêt juste avant "le" drame. Un chouïa insensible.
Sans doute volontairement, comme l'aspect "choral" qui
détache le drame du ressenti des protagonistes.
Un
roman qui ne laisse pas de glace, qui interroge sur la mémoire et le
souvenir, qui laisse des zones d'ombre, des non-dits. Surprenant,
certes, mais qui laisse aussi présager d'une plume forte ! à suivre
!
Il me tente bien!
RépondreSupprimerLaisse toi tenter !
SupprimerJe suis intriguée... Assez pour mettre la main dessus lorsqu'il arrivera à la mi-juin.
RépondreSupprimerJ'attends de voir ce qu'il va t'inspirer, je suis finalement un peu mitigée !
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