Editions
du Seuil - collection Cadre Rouge
Parution
: 17 août 2017
400
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Au
milieu du XIXe siècle, un homme apparaît avec ses fils dans les
montagnes du Liban. Il s’appelle Khanjar Jbeili, mais on le
surnommera vite l’Empereur à pied. Il est venu pour fonder un
domaine et forger sa propre légende. Sa filiation ne tarde pas à
devenir l’une des plus illustres de la région. Mais cette
prospérité a un prix. L'Empereur a, de son vivant, imposé une
règle à tous ses descendants : un seul par génération sera
autorisé à se marier et à avoir des enfants ; ses frères et
sœurs, s’il en a, seront simplement appelés à l’assister dans
la gestion des biens incalculables et sacrés du clan Jbeili.
Serment, ou malédiction ? Du début du XXe siècle à nos jours, les
descendants successifs auront à choisir entre libre-arbitre et
respect de l’interdit. Ouverts au monde, ils voyageront du Mexique
à la Chine, de la France de la Libération aux Balkans de la guerre
froide, en passant par Naples, Rome et Venise, pourchassant des
chimères, guettés sans cesse par l’ombre de la malédiction
ancestrale. Jusqu’à ce que, revenu sur le sol natal, le dernier de
la lignée des Jbeili rompe avec le passé et ses interdits, à
l’aube du XXIe siècle. Mais à quel prix ?
Jabal Safié
Ce
que j'en ai pensé :
En
2015, Villa des femmes avait été un coup de cœur ! Je me
souviens encore parfaitement de l'histoire et de l'ambiance de ce
roman ! Autant dire que je démarrais ce nouveau roman avec des a
priori très positifs !
Et
évidemment, la magie a encore opéré ! Je me suis laissée emporter
par cette saga libanaise, racontée du point de vue d'un narrateur
omniscient qui, à coups de souvenirs ou de morceaux de légende,
reconstitue l'épopée de cette dynastie sous le joug d'une
conjuration/malédiction ancienne.
Ce
narrateur, tour à tour lézard caché dans un muret, faucon rasant
les toits au sommet du Jabal Safié, écoute les récits de ceux qui
n'ont pas eu leur part de l’héritage familial et qui ont tenté de
vivre ailleurs une aventure plus belle : Açi et Harb, puis Maan,
Zeid...
Les
cadets de la famille Jbeili, sans doute parce qu'ils savent très tôt
que la légende de l'aïeul ne leur laissera rien, sont des rêveurs,
des idéalistes, des "conquérants fantoches" qui vont
courir le monde et, finalement, amasser un trésor mille fois plus
précieux que l'héritage familial. Ils sont, pour chacun, une
nouvelle légende dont on parle des rues de Beyrouth aux confins de
la Chine, à la poursuite de chimères, d'un tableau disparu ou d'un
guerrier mythique.
Par
une narration poétique, enveloppante, l'auteur nous amène sur la
montagne libanaise, offre une épopée familiale foisonnante et qui
livre en creux un superbe regard sur le Liban.
Beyrouth
"Il
n'y a rien de sûr dans aucune de ces histoires, ni dans aucune
histoire.On bâtit nos vies et nos destins sur des socles fragiles,
faits de blocs de réel maçonnés avec l'argile des légendes,
retravaillés à partir d'arrangements avec la réalité."
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