Editions
JC Lattès
Parution
: 7 mars 2018
Titre
original : The March King's Daughter
Traduction
: Dominique Defert
400
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Enfin,
Helena a la vie qu'elle mérite ! Un mari aimant, deux ravissantes
petites filles, un travail qui occupe ses journées. Mais quand un
détenu s'évade d'une prison de sa région, elle mesure son erreur :
comment a-t-elle pu croire qu'elle pourrait tirer un trait sur son
douloureux passé ? Car Helena a un secret : elle est l'enfant du
viol. Sa mère, kidnappée adolescente, a été retenue prisonnière
dans une cabane cachée au fond des marais du Michigan, sans
électricité, sans chauffage, sans eau courante.
Née
deux ans plus tard, Helena aimait cette enfance de sauvageonne. Et
même si son père était parfois brutal, elle l'aimait aussi...
jusqu'à ce qu'elle découvre toute sa cruauté. Vingt ans après,
elle a enfoui ses souvenirs si profondément que même son mari
ignore la vérité. Mais aujourd'hui son père a tué deux gardiens
de prison et s'est volatilisé dans les marais, une zone qu'il
connaît mieux que personne.
Malgré
la chasse à l'homme lancée par les autorités, Helena sait que la
police n'a aucune chance de l'arrêter. Parce qu'elle a été son
élève, la seule personne capable de retrouver cet expert en survie,
que la presse a surnommé Le Roi des Marais, c'est sa fille.
Ce
que j'en ai pensé :
Lecture
en accès libre sur NetGalley, j'ai d'abord commencé à me méfier,
et puis, très vite...j'ai été hypnotisée par l'histoire d'Helena
et je me réjouis d'avoir succombé à la tentation (merci NetGalley
!!).
La
trame de l'intrigue pourrait paraître facile, une jeune femme,
marquée par une enfance éloignée de tout, née du kidnapping d'une
jeune fille par un type franchement asocial, autoritaire et
violent, refait sa vie. Elle garde des séquelles de sa vie de
recluse au milieu des marais mais s'en tire plutôt bien, jusqu'à ce
qu'elle comprenne que l'évasion de son père menace sa nouvelle vie.
On
flirte ici sans cesse entre un syndrome de Stockholm ("mon
bourreau, ce héros") et sa mise à distance ("ce bourreau,
quel salaud") et l'équilibre, fragile, donne toute sa saveur à
une narration qui, outre une exploitation sensible des personnages
(personne n'est 100% ni bon ni mauvais), fait la part belle à
l'environnement : il y a en effet de très belles pages où la nature
dicte sa loi, où la neige et le froid dominent et accentuent la
dramaturgie de ce roman.
Le
rythme est enlevé, le personnage d'Helena suscite l'empathie, l'évocation de la culture ojibwé est fascinante, et
j'ai passé un très bon moment !
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